David Leclabart
Président d'Australie.GAD, Coprésident AACC
Inspirer positivement le monde qui vient, pour moi ça commence par donner envie de faire société. Donner envie de faire partie de ce collectif qu’est notre pays parce qu’on s’y reconnaît, parce qu’on en partage les valeurs, parce qu’il nous relie, nous protège, nous stimule.
De ce point de vue, TF1 joue un rôle majeur car TF1, c’est la France ; une France à hauteur d’homme, autour de laquelle on peut se réunir pour s’émouvoir, s’amuser, s’agacer, s’enthousiasmer.
TF1, c’est aussi un miroir qui nous est tendu dans lequel on a envie de se regarder car on sait que l’on pourra s’y trouver beau, drôle, émouvant, intéressant. TF1 nous fait aimer la France dans sa diversité, pour ses défauts et ses qualités.
Parce que sur TF1, la France, c’est moi, c’est nous.
Mais TF1 va plus loin. Quand on est devant The Voice, Les Restos du Cœur ou le Journal de 13h, on sait qu’on n’est pas seul, on sait qu’on est des millions à vivre la même émotion au même moment. Cela crée une intimité de masse qui nous rassemble, nous donne le sentiment de faire partie du même monde.
C’est quand même très important et cela m’amène à parler de publicité.
Car la publicité quand elle est réussie crée une intimité de masse elle aussi. Elle parle à chacun tout en parlant au plus grand nombre en même temps.
Et cette intimité dépend de notre compréhension de l’époque et donc de notre curiosité et de notre empathie vis-à-vis de nos contemporains. C’est en sens qu’elle peut aider à faire société, mais, comme pour un média, l’équilibre est fragile. Si on réduit la publicité à sa seule fonction utilitaire, faire acheter plus, on la vide de tout son potentiel humain et culturel.
La communication peut inspirer positivement la société en créant de nouveaux imaginaires, elle a la puissance pour faire évoluer dans le bon sens les mentalités et les comportements, mais il faut laisser de la place à la créativité.
C’est la sensibilité créative qui permet de faire des films, des annonces, des radios qui alimentent la culture pop et développent des références communes, qui génèrent une intimité de masse. La publicité peut faire aimer les légumes moches et réduire le nombre de morts sur la route, demain elle pourra contribuer à un monde plus inclusif, plus ouvert et plus responsable. C’est cette vision du métier que je porte, j’ai envie que ce que nous produisons donne envie d’avenir et de vivre ensemble.
A grand pouvoir de communication grand devoir de faire société.
Mais en fait, on est tous des Spiderman en puissance, on peut tous inspirer les autres positivement à quelque niveau que ce soit. Souvent je me dis que ça commence au fond par un simple bonjour. Un bonjour inspire un bonjour en réponse, c'est déjà un bon début pour faire société.