Nikos Aliagas
Journaliste, animateur radio et télévision, photographe
« Inspirer l’autre ».
Inspirer l’autre, c’est d’abord le reconnaître et le lui signifier.
Tout commence dans le regard, dans la façon dont on appréhende le monde, dans la façon dont on s’adresse à l’autre, sans posture et sans imposture. Les mots font alors office de poignée de main, comme une signature, un acte éthique et responsable qui tend à consolider un lien. On ne construit pas sur des apparences ni sur des promesses (qui n’engagent que ceux qui les font), on consolide un lien en prenant le temps d’échanger plutôt que de convaincre. On consolide un chemin ensemble, dans une dialectique qui s’établit au-delà des modes et de l’air du temps. On ne gagne jamais le respect dans la démonstration, le respect ne se « gagne » pas d’ailleurs, il ne se possède pas, il coule de source ou pas.
Inspirer l’autre passe probablement par la reconnaissance de ce qui est juste, sans manichéisme, dans le respect de la nuance et du détail. Inspirer l’autre, c’est pacifier le monde. Pour le meilleur et loin du pire.
Il est une évidence ou pas. Pour être respecté par l’autre, ne faut-il pas commencer par se respecter soi-même ? Pour inspirer l’autre, ne faut-il pas commencer par s’inspirer des autres ? De leurs vies, de leurs épreuves et de leurs silences ? « Les plus belles choses ne disent pas » disait mon père « elles se prouvent dans les actes ».
Pour inspirer l’autre, ne faut-il pas commencer par s’inspirer des autres ? De leurs vies, de leurs épreuves et de leurs silences ?
Sans attendre validation, médaille ou piédestal en retour, prenons le temps de faire plutôt que de dire. Loin de la cacophonie de ce monde qui prend la parole pour tout et n’importe quoi, de ces voix éphémères qui se lèvent, s’élèvent et se perdent dans le tourbillon. Je crois à la puissance des actes silencieux, voilà ce qui m’inspire. Celui ou celle qui ne demande rien mais qui trace sa route, qui fait sa part, qui voit les choses pour ce qu’elles sont vraiment, sans peur et sans jugement. Tout est question de distance et de justesse, comme dans une image qui peut être floue lorsqu’on est trop près ou insignifiante lorsqu’on est trop loin. Inspirer l’autre passe probablement par la reconnaissance de ce qui est juste, sans manichéisme, dans le respect de la nuance et du détail. Inspirer l’autre, c’est pacifier le monde. Pour le meilleur et loin du pire.
« Les plus belles choses ne disent pas » disait mon père « elles se prouvent dans les actes ».